La perte de poids est bien souvent la 1e chose que l'on va vous recommander lorsque l'on vous détecte du diabète de type 2. Une nouvelle étude, menée par une équipe de diabétologues de la Chinese University of Hong Kong laisse peu d’espoir de rémission, avec cette seule mesure. Sans nier son intérêt, cette analyse, publiée dans la revue PLoS Medicine, conclut que, dans la vraie vie, peu de patients réussissent à traiter leur diabète de type 2 par la seule perte de poids.
Peu de patients réussissent à traiter leur diabète de type 2 par la seule perte de poids
L’étude révèle cependant que les personnes ayant perdu le plus de poids au cours de la première année de suivi, étaient aussi les plus susceptibles d’obtenir une rémission durable !
Les scientifiques ont suivi 37000 participants, récemment diagnostiqués avec un diabète de type 2.
Ils ont évalué les effets de perte de poids sur la glycémie et le nombre de participants étant parvenus à obtenir une rémission. L’analyse révèle que :
seulement 6 % des participants ont obtenu une rémission du diabète uniquement via une perte de poids, et cela, en moyenne 8 ans après le diagnostic
parmi les personnes ayant initialement atteint la rémission, les 2 tiers ont présenté à nouveau une glycémie élevée 3 ans après le diagnostic
ces taux, observés dans la vraie vie, sont nettement inférieurs à ceux observés lors des essais cliniques, qui estiment le taux de rémission jusqu'à 73 % des patients un an après le diagnostic
cependant, les participants ayant perdu le plus de poids au cours de la première année se révèlent les plus susceptibles de bénéficier d’une rémission durable
De nombreux autres essais cliniques ont pourtant suggéré que les personnes diabétiques de type 2 peuvent contrôler leur glycémie sans médicament si elles perdent du poids puis maintiennent ensuite un poids de santé. Ces résultats sont incontestables cependant on ignore combien de patients peuvent maintenir une rémission grâce à la perte et au maintien du poids corporel.
L’une des explications de cet écart avec les essais cliniques est que les participants aux essais suivent des interventions intensives sur leur mode de vie, avec un soutien voire une surveillance du régime alimentaire, de la pratique de l’exercice physique et de la santé mentale.
Les chercheurs concluent que ces patients devraient continuer à bénéficier d'interventions précoces de gestion du poids afin d'augmenter leurs chances de rémission durable. Mais ce n’est en général pas suffisant, d’autres changements de mode de vie s’imposent, avec en priorité la reprise d'une activité physique régulière "
Source : PLoS Medicine 23 Jan, 2024 DOI : 10.1371/journal.pmed.1004327
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